Vous êtes passionnés par le didgeridoo ? Vous ne pouvez plus vous passer de cette drogue ? Bonne nouvelle, j’ai LA recette qui va vous en écœurer. Cette méthode est d’une efficacité à toute épreuve. Et vous avez de la chance, je l’ai testée pour vous. Et croyez-moi, en la suivant à la lettre, vous vous assurez d’arrêter le didgeridoo (ou la musique) dans les quelques années à venir ! Alors prêt pour la fin de la passion du didgeridoo ? Résultats garantis.
La recherche de la reconnaissance
La reconnaissance. Tout le monde la veut. On court tous après, de la maternelle à la retraite. Qui ne souhaite pas être reconnu pour ce qu’il fait ?
Jouer pour la reconnaissance, c’est encore oublier le plaisir de jouer, de partager sa musique.
Combien de stars du showbiz nous montrent quelle perte est-ce de rechercher la reconnaissance à l’extérieur ?
Au début de mes années didgeridoo, je jouais pour le pur plaisir de jouer. Je m’éclatais avec mon didgeridoo. Rien ne m’arrêtait, je jouais encore et encore. Au point que mes amis avaient fini par me reprocher qu’ils ne me voyaient plus pendant les soirées. Rassurez-vous, c’était loin d’être suffisant pour me faire décrocher !
J’étais une vraie soufflerie et j’adorais ça.
Évidemment, avec toutes ces heures passées sur mon didgeridoo, j’ai progressé très rapidement. Puis sont arrivés les premiers rassemblements de joueurs et j’ai commencé à être repéré. J’ai alors, doucement, mais sûrement, commencé à souffler pour les autres en m’oubliant petit à petit. J’entamais la recherche du regard de l’autre… Et petit à petit, cela a remplacé le plaisir par l’attente de compliments.
C’est la première étape du futur dégoût : sacrifier le plaisir de jouer pour séduire l’auditoire.
Rassurez-vous à ce stade, vous ne vous rendrez compte de rien.
C’est très subtil, indolore et inodore.
L’enfermement dans la technique
Travailler son didgeridoo sans relâche et bosser toujours et encore la technique. C’est l’étape suivante et je ne l’ai pas loupé ! Quand j’étais à Darwin, j’allais chaque jour chez Bob Druett. Je bossais mon didgeridoo quatre heures par jour. Quatre heures par jour, chrono en main. Je travaillais uniquement la technique de Mark Robinson : des attaques langues franches et sèches.
Inutile de vous dire que je suis revenu en France avec des attaques impeccables, propres, quasi parfaites. Elles étaient épatantes. Je les exhibais fièrement sur scène. J’avais oublié un peu plus encore le plaisir de jouer pour gagner toujours en technique, en précision et en puissance.
Enfin bref, j’avais gagné en tout sauf en joie.
Quelle erreur !
Bon… j’entends les plus paresseux déjà dire : « Ah ben tu vois, j’l’avais bien dit que la technique servait à rien. ». Vous l’aurez compris, ça n’est pas tout à fait le propos. Bosser, oui, mais avec plaisir.
À ce stade, vous serez déjà bien avancé dans l’écœurement de l’instrument, mais il reste encore un attachement qui vous empêche d’arrêter.
C’est pourquoi la prochaine étape est essentielle dans cette méthode et vous ne devez en rien la manquer.
Quand le travail tue la passion
En 2008, je reviens d’Australie et je me professionnalise. Quelle victoire pour moi ! J’allais enfin gagner ma vie avec le didgeridoo.
J’allais enfin pouvoir dire que je vis de ma musique. Terminé les livraisons de pizza, les distributions de catalogues « La redoute », les chantiers à poser du placo, la vente de sapins de Noël sur les parkings de la région parisienne et j’en passe… (oui, avant de vivre de la musique il faut bien payer le loyer ! :-).
Bref, j’allais vivre de mon didgeridoo et j’étais heureux. C’était la délivrance.
Mais c’était sans compter que le travail grignote la passion. Quelle délicate affaire que de mélanger les deux et de trouver le juste équilibre. Là encore, entre plaisir et travail, la bascule est vite faite. Par un mécanisme encore obscur à mes yeux, il arrive souvent que l’on prenne moins de plaisir lorsque sa passion devient son travail. On colle alors l’étiquette « travail » sur son didgeridoo. Le mot travail renvoie au labeur, à quelque chose de difficile.
Ainsi, j’ai continué à élaborer à l’insu de mon plein gré ma super technique « Se dégoûter de sa passion en quatre étapes ». Et là, ça n’est pas une étiquette que j’ai collée sur mon didg mais un panneau de cinq mètres par cinq ! Forcément, c’est plus difficile à jouer…
Alors oui, je suis devenu professionnel du didgeridoo. Et j’avais tout pour être heureux. Je vivais de ma passion et les joueurs me reconnaissaient comme parmi les joueurs de didgeridoo européens les plus influents. Mais je ne jouais plus, je travaillais.
Donc pour bien faire, ajoutez ce piège aux deux précédents et vous terminez le travail en beauté. Il ne vous restera plus qu’une dernière chose…
La peur d’être second
Là c’est plus subtil. Chercher la reconnaissance est une chose, la trouver en est une autre. La peur de la perdre vient ensuite… En trouvant à l’extérieur cette reconnaissance, je me suis assuré de l’acquérir tel un objet. Et j’ai eu peur de me la faire voler, comme on vole une télé !
L’homme riche a peur de se faire voler. Pour la reconnaissance, c’est la même chose. Et pour cause, elle ne m’appartenait pas. J’avais donné tout le pouvoir à ceux qui me suivaient. J’étais d’une exigence inouïe avec moi-même. Et je laissais certaines critiques m’atteindre en plein cœur.
Alors oui j’étais reconnu. Mais je n’étais pas heureux. À cette époque, on était avec Zalem, les deux joueurs français qui faisaient parler d’eux. D’extérieur, ça sonnait plutôt bien. C’était même classe, j’avoue. Mais quelle peur j’avais d’être éjecté du podium !
C’était devenu une obsession.
Cette peur de ne pas être le meilleur a renforcé en moi le besoin de travailler mon instrument pour garder ma place. Je ne pensais plus qu’à ça. Je me suis fatigué. J’ai asséché mon cœur. J’étais comme mort à l’intérieur.
Si vous avez atteint cette étape, vous avez gagné le gros lot ! Là, vous êtes assuré de pouvoir enfin lâcher votre addiction au didgeridoo. Vous pouvez attaquer la phase suivante : le sevrage.
Deux ans sans didgeridoo
Arrivé en 2011, je suis épuisé, en colère et je ne peux plus voir le monde du didgeridoo. Je joue sur scène comme une machine. Mon cœur est recouvert de peur, de colère et d’amertume et a bien du mal à s’exprimer.
En juillet de la même année, je sors ma méthode de didgeridoo qui m’avait demandé plusieurs années de travail et j’honore mon dernier concert au festival de didgeridoo italien.
Un des morceaux joué à Forlimpopoli pendant le festival italien
Puis je décide de tout arrêter.
Tout.
Je revends ma maison que j’avais achetée deux ans auparavant. Je pars en Inde pour un voyage de cinq mois. Je me cherche. Je ne jouerais quasiment plus mon didgeridoo pendant deux ans. Deux ans c’est long quand vous étiez habitué à jouer quotidiennement.
Ça m’a fait un bien fou.
D’ailleurs, je me rappelle très bien d’une fois en Inde, en écoutant par hasard du didgeridoo je me suis dit spontanément : « Purée, ça a vraiment un son bizarre le didgeridoo. Tu m’étonnes que les gens soient surpris quand ils ne connaissent pas. ». Je commençais à retrouver mon oreille de débutant…
J’étais sevré et prêt à re-souffler tout en douceur.
Depuis, vous l’aurez compris, j’ai repris. Progressivement, je me suis remis à jouer. Jour après jour, comme un accidenté fait ses exercices de rééducation. Aujourd’hui, je suis heureux de souffler dans mon didgeridoo. J’ai maintenant compris que l’enthousiasme est le meilleur moteur pour progresser. Que la musique n’est belle que lorsqu’elle est jouée avec le cœur. Que la reconnaissance est avant tout intérieure et que les sourires et les mercis sont du bonus. J’ai compris que chacun a sa place et que tout nous était offert. Jouer de la musique est un chemin précieux. Alors, prenez-en soin. Écoutez-vous et jouez avec votre cœur.
Si l’article vous a plu et que vous pensez qu’il puisse aider, partagez-le sans compter. 🙂
Gautier,
C’est un magnifique témoignage que j’avais déjà lu en 2016, et qui m’a vraiment redonné l’envie et le goût du didjeridu. J’en jouais effectivement beaucoup dans les années 2000, avant une longue période de disette d’une quinzaine d’année. Ma rencontre avec toi à travers tes livres et stages a complètement changé mon approche. On aimerait tous être au top techniquement, ou être reconnu bien sûr, mais le plaisir de jouer et pouvoir improviser est et doit rester primordial. Le didjeridu est réellement un instrument magique et plein de surprises.
Tu as fait ressortir beaucoup des émotions que tu as décrites dans ton disque « renaissance ».
Merci pour tout ce que tu donnes!
Au plaisir
Merci Laurent !
Effectivement, bien vu pour Renaissance. Il y avait beaucoup d’expériences vécus pendant cette période là. On pourrait presque dire que chaque morceau correspond à une émotion.
Au départ, j’avais même écris un conte sous forme de 11 poèmes qui reprenaient différents moments clés de ma vie.
On se voit dans quelques mois en stage !
Merci Gauthier. Je joue chaque jour du Didg depuis 22 ans parce que cela me fait du bien. Je ne suis pas un super joueur, mais à mon âge (67ans)c’est pour moi une thérapie. Je joue dans mon coin, rarement en public. Ton témoignage me fait chaud au cœur. Finalement l’important c’est de se faire plaisir. Encore merci. Jacques Bilma
Merci Jacques, comme tu le dis, jouons pour le plaisir. 🙂
Merci Gauthier pour le partage de ton expérience. Ca fait bosser sur soi le didgéridoo! Je crois aussi en cette phrase: » Faisons nous du bien, cela fera du bien aux autres ». C’est en se libérant à l’intérieur que l’on retrouve la joie, la créativité…
Belle vie joyeuse à chacun, chacune.
Oui je crois aussi. C’est beau de faire le ménage chez soi. 🙂
Un bel article, puissant !
Nous faire partager ton expérience ainsi est d’une grande générosité. Le titre appelle à la curiosité.
Et ce moment où l’on apprend que tu n’as plus joué pendant deux ans ! Wouah
Merci Gauthier,
Au plaisir de recevoir d’autres noyaux de dattes :p
PS : As-tu trouvé ce que tu cherchais en Inde ?
Salut Alexandre,
Oui j’ai trouvé ce que je cherchais en Inde. Ça été un beau voyage avec de belles expériences et de chouettes rencontres. J’avais besoin de ça à cette époque, maintenant je suis content aussi de voyager en France. Moins exotique mais tout aussi enrichissant ! 🙂
Au plaisir pour les noyaux de dattes. 😉
Oui, tout le monde me le dit ahahah alors j’ai encore plus envie de progresser !
Merci beaucoup pour votre proposition, ça me fait très plaisir qu’un joueur de didgeridoo comme vous me parle aussi !
Ps : pas de problème, je suis d’accord mais pour ma part je préfère vous vouvoyer 🙂
Merci encore !
C’est chouette de voir ton enthousiasme ! Souffle bien. 🙂
Bonjour Gauthier Aubé !
Tout d’abord, je trouve ton article surprenant et magnifique, je ne sais pas comment expliquer…
Tu as une passion depuis longtemps pour le didgeridoo et tu en as fait ton métier qui t’as par la suite dégoûté de l’instrument. Mais tu as repris depuis car l’amour du didgeridoo t’ai revenu ! Je trouve ça juste… super et magnifique
Pour ma part, je suis une passionnée de didgeridoo (assez jeune); j’ai commencé à en jouer en cm1, mais j’ai vite abandonné pendant quelques années car je voulais progreser trop vite (normal, quand on est petit on est capricieux).
Mais enfin, maintenant j’ai repris petit à petit plus sérieusement et passionnément !
Je ne sais pas encore faire beaucoup de techniques mais je m’entraîne. Je viens d’ailleurs d’être accepté au groupe de musique de mon lycée.
Mais malgré ça, je ne veux pas me forcer à progresser à tout prix, je me dis, aller avec le temps sera plus prudent et plus amusant, non ? Mais ce n’est pas pour autant que je ne regarde pas vos vidéos pour avoir quelques conseilles ! D’ailleurs, je souhaitais vous remercier car grâce à vous j’ai appris quelques techniques très utiles, merci !!
Je joue aussi du didgeridoo au côté de ma mère qui fait du yoga, et je peux vous dire que je ne suis plus stressée si j’oublie de temps en temps à faire la respiration circulaire !
Bref, merci pour votre article !
Bonne continuation à vous !
Lilou.
Merci Lilou, ravi de lire que tu as aimé l’article et que surtout tu as commencé si jeune ! Même si tu t’es arrêté entre temps, c’est chouette de souffler dès son enfance !
Je te souhaite plein de découverte dans le didgeridoo et n’hésite pas à me poser des questions si tu as des soucis dans ta progression. 🙂
Ps: je tutoie facilement, c’est plus simple je trouve. 🙂
Lionel me fait découvrir ton texte une semaine avant mon retour de 2 ans sur les routes… Je tenvoie plein dAmour dInde :). Le bonheur de jouer, de danser, de vivre, est je crois, dans le contentement et la reconnaissance du souffle de vie (en soi et dans tout ce qui est). Etre présent au présent ! Om !
Änandi
Merci Anaïs 🙂 Bon séjour indien !
Super cet article, on reconnaît bien ta patte dans la manière d’écrire :)!
Ce que tu dis ne s’arrête pas à la musique, cet article peut parler au plus grand nombre et chacun peut s’y retrouver dans son propre domaine !
En tout cas merci pour ce beau questionnement avec légèreté et profondeur en même temps, tout ce que tu es quoi :)! Bisous copain!
Merci Amandine. 🙂
Si l’article peut parler à un grand nombre alors tant mieux. C’est vrai que là on touche à des mécanismes qui régissent beaucoup d’interactions humaines !
🙂
Heureux d’avoir découvert et lu avec beaucoup d’intérêt et de compréhension ce témoignage particulièrement convaincant. J’ai très tôt rencontré tous ces questionnements, notamment la comparaison de mes capacités avec celles de professionnels et j’en faisais des complexes tels qu’au Festival je n’osais plus sortir mon didgeridoo ! Heureusement, mais tout n’est pas encore gagné…, quelques proches et certains connaisseurs m’ont recommandé de ne pas me prêter à des comparaisons mais à vivre tout cela avec le coeur.
Merci d’avoir publié cela avec un aspect provocateur qui a attisé ma curiosité et m’encourage à continuer avec humilité et l’enthousiasme du coeur.
Merci Albert pour ce message. L’enthousiame du cœur est une si belle qualité. Je suis heureux que l’article t’y encourage. Derrière le titre provocateur, se cachait bien cette idée. 😉
hello gauthier, mille merci pour cette ouverture d’esprit. Passer du savoir a la connaissance!! passer du pouvoir au partage!! peu de personne y accède, surtout par les temps qui cours; ce temoiniage est merveilleux!!! ton coeur est plein d’amour ca s’entend et ca se voit!!!
Oh ben ça c’est très gentil ! Ça me touche, merci…
Ohhh ! c’est beau !! J’ai pas de tout fait le même chemin, mais plutôt le paragraphe final !!! Oui, il faut bien placer le cœur là où il faut ! Merci pour le partage ! <3
Merci Agustina 🙂 Tu as du bol d’avoir vécu directement le paragraphe final !! Ahah tu as su sauté des étapes. Pas mal !! 🙂
Merci pour ce beau partage et cette belle leçon qui s’applique bien plus loin que le didge et la musique en général.
Oui c’est vrai que c’est assez facilement transposable. 🙂
je rappelle que le mot « passion » signifie littéralement » douleur »: la passion du Christ, par exemple, représente sa douleur donc il n’est pas étonnant qu’une passion amène tôt ou tard à une sorte de dégout. Le fait de s’enfermer seul et de bosser sa technique est aussi une fuite, un repli sur soi même, totalement en opposition avec la représentation artistique qui elle,, demande une sociabilisation extrême. Bref, ce que l’on doit cultiver c’est l’envie, fragile et précieuse.
Merci Albert pour ce measage. L’enthousiame du cœur est une si belle qualité. Je suis heureux que l’article t’y encourage. Derrière le titre provocateur, ce cachait bien cette idée. 😉
Ouah! Quelle force du vivant tu as en toi!
Elle a résonné en moi,telle la musique et m’a touchée au plus profond de mon être .
Quelle belle personne tu es Gauthier!
Merci,du fond du cœur merci mon très cher Gauthier
Et bien ! Quel enthousiasme !
Merci pour ce beau message. J’espère que mon travail continuera de vous parler de la sorte ! 🙂
La meilleure des vies est celle vécue avec discernement
paroles du Bouddha
Belle citation, merci !
quel honneur tu nous fais de livrer tes ressentis les plus profonds!
certains de tes mots résonnent en moi, joueur non professionnel, qui aurait tant voulu le devenir mais qui n’a pas su, pu ou osé…!!!!!
pas évident en effet d’être entouré de grands joueurs et de « ressortir » du lot … mais quel bonheur de voir ses potes s’éclater sur scène et de pouvoir beuffer avec eux après!!!!
pendant un temps j’ai moi même ressenti un certain complexe d »infériorité », mais avec le recul c’est le plaisir de jouer et la connexion que me procure le didg avec ce que j’ai vécu en australie qui ont pris le dessus!!!!!
tant pis pour la technique, la renommée et la « gloriole », seul le plaisir compte! comme le dis Othello, si ça me fait du bien, alors peut être que ça le fait aussi pour les autres, le tout est d’arriver à le partager!
Merci Gauthier
Merci Mikah.
Je ne savais pas que tu aurais voulu devenir joueur pro. Inutile de dire que je suis tout à fait d’accord avec ta phrase : « Seul le plaisir compte » !! 🙂
Hi Gauthier
C’est cool de partager ton expérience avec autant de franchise.
C’est courageux de montrer l’envers du décors de ton parcours.
Mais c’est surtout inspirant, de connaitre les pas a ne pas faire, les directions a ne pas prendre.
Cela rappelle de ne pas oublier l’essentiel :
le plaisir,
le plaisir de jouer.
Effectivement sinon à quoi bon.
merci
Oui et on pourrait même le dire pour toute la vie… Allons à l’essentiel !
Salut Gauthier,
un grand grand merci pour ton article, je suis resté bouche-bée par ton humilité, et la sincérité avec laquelle tu l’as écrit; ça a même dû être pénible et libérateur à la fois de l’écrire puis de le publier j’imagine.
C’est très étrange mais en le lisant rien ne m’a surpris quelque part, je n’ai jamais eu la chance de te rencontrer mais par voie de conséquence je connais ton travail d’artiste depuis maintenant plusieurs années (et je sais ce que je te dois indirectement en matière de technique #wobble #harmoniquesprécises) et c’est assez déroutant de lire ce que l’on peut sentir à distance.
L’enfermement dans la technique, la perte de la passion et la peur d’être second, ne me demande pas comment, (via peut-être les albums, vidéos ou rencontres avec la communauté didge) mais ce sont des choses qui étaient palpables dans une certaine mesure.
Encore une fois, l’article est génial et ça n’augure que du bon te concernant pour le futur, didgeridoo ou non 🙂
Et bien tu as une belle intuition. C’est un bel atout de ressentir les choses comme ça, profites-en, c’est chouette.
« ça a même dû être pénible et libérateur à la fois de l’écrire puis de le publier j’imagine. »
Pas vraiment en fait, je suis plutôt serein avec cette affaire. Je me sens très chanceux et reconnaissant pour tout ce que j’ai reçu et ce que je reçois.
Au plaisir de te rencontrer julien !
Ps: et si ça continue, mon futur devrait se vivre au son du didg 😉
Merci pour tes mots ! ils résonnent en moi aussi.
Le didgeridoo est une partie de moi tellement présente que je ne l’oublie jamais lorsque je joue : je dis souvent que je me sens en phase. il m’arrive de na pas jouer pendant des semaines et rien n’est grave, Le son est toujours en moi. Chacun par ça passion sa motivation son loisir trouve ça phase. La mienne c’est le didgeridoo la musique le son. Et si elle me fait du bien elle doit certainement faire du bien au autre ? Peace ! Merci Gauthier
Merci Othello ! Elle est belle ta phrase : « Et si elle me fait du bien elle doit certainement faire du bien au autre ? ».
J’ai envie aussi de croire ça ! Faisons-nous du bien, cela fera du bien aux autres. 🙂